On ne peut parler de Be-Bop sans évoquer le nom de Jano MERRY, ce danseur Parisien prestigieux dont le style s'est imposé et qui a créé le Be-Bop que nous connaissons aujourd'hui.
Sur la page de son site à présent inaccessible, depuis qu'il a cessé toute activité professionnelle, Jano MERRY nous a expliqué la naissance du Be-Bop et celle du Rock' N' Roll :
Les "Touristes" se pressaient dans les caves pour admirer musiciens et danseurs. Pour nous, nous dansions toujours le Swing ou le Boogie, toujours sur du Jazz, et de n'importe quel style...
Ce sont les touristes et les habitués qui ont dit « Ils dansent le Be-Bop » simplement en rapport avec le nouveau style de Jazz qui commençait à se faire connaître. Et ceci pendant 7 années.
Le nom est resté jusqu'à l'apparition du Rock' N Roll en 1955 où les producteurs du film «Graine de violence» sont venus nous trouver au "Vieux Colombier" ou nous dansions mes partenaires et moi, « les JITS BOPS » pour nous demander de venir regarder en première projection privée cette nouvelle musique qui arrivait d'Amérique et que nous ne connaissions pas.
C'était "Bill Haley et ses Comets". On a trouvé ça "chouette" et le soir même la presse était convoquée au "Vieux Colombier". Comme à l'habitude nous avons fait notre numéro, mais au lieu d'annoncer et voici les JITS BOPS dans un numéro de Be-Bop , on a annoncé et voici les JITS BOPS dans un numéro de Rock' N Roll.
Nous avons dansé exactement comme à l'accoutumée sur la musique de l'orchestre de Claude Luter, (donc New-Orleans). Il y avait Gréco, Eddy Constantine et d'autres artistes..., tout le monde est sorti danser dans la rue (pour la presse...), et du jour au lendemain on dansait le Rock' Roll bien que n'ayant absolument rien changé à la danse...
En 1945, à la libération, les GI Américains importent en Europe et dans les caves de Saint-Germain-des-Prés à Paris le Boogie Woogie et le "swing". Les "Rats de cave" Parisiens s'emparent alors de ces techniques nouvelles et les adaptent pour créer une nouvelle danse que le public appellera "Be-Bop" en référence à un style de musique populaire à l'époque.
La technique mise au point par Jano Merry s'est imposée et a été adoptée par les professeurs de danse et les danseurs de Be-Bop et de Rock du monde entier. Tout danseur qui exécute un pas ou une figure sur une musique de rock ou de Be-Bop doit une part de son plaisir à Jano MERRY qui avec son épouse Muriel forment un couple de professeurs alliant pédagogie, patience, simplicité et extrême gentillesse.
On aura bien compris que le Rock et le Be-Bop sont des musiques différentes, mais qui se dansent avec la même technique, dans tous les lieux de danse de la planète.
C'est la raison pour laquelle on parle souvent de be-bop / rock pour définir la danse qui y est associée.
Aujourd'hui donc, les danseurs pratiquant le rock interprètent, sans même le savoir, la technique du be-bop qui fait autorité, celle mise au point par
Jano MERRY.
Dans la région Marseillaise, cette technique adoptée par tous et adoptée dans le monde entier, a subit de telles déformations qu'aujourd'hui les danseurs eux-mêmes ne s'y retrouvent plus et ils nomment en toute bonne foi Be-Bop, une technique locale très éloignée du style officiel.
Situation dans le monde : Il suffit de visionner des anciens films de danse (be-bop) sur le site de Jano MERRY
http://www.bebop.fr et de comparer la technique utilisée par les couples de l'époque à la manière de danser des rockers actuels, pour constater que rock et be-bop s'interprètent avec la même technique.
Situation à Marseille : Dans notre ville quelques danseurs de discothèques, passionnés de danse et de musique jazz, ont modifié au fil des ans, en fonction de leur tempérament, la technique authentique du Be-Bop.
Ils ont ensuite enseigné leur style à de nouvelles générations, lesquelles l'ont inculqué à de nouveaux adeptes en y apportant à leur tour des déformations.
La plupart des "boppers" marseillais n'ont jamais mis un pied dans les "temples" du Be-Bop que sont les caves de Saint-Germain-des-Prés ou dans les "boites de jazz" de la région lyonnaise.
De ce fait, n'ayant connu d'autres "chapelles" que les 2 ou 3 discothèques spécialisées de notre région, ces amateurs demeurent persuadés qu'ils pratiquent la technique authentique du Be-Bop alors que leur manière de danser en est très éloignée.
Les personnes qui ont appris uniquement cette technique éprouvent de très grandes difficultés pour s'adapter au style Be-Bop / Rock officiel adopté dans le monde entier.
Il est aisé de passer du style officiel international au style Marseillais, alors que le chemin inverse réclame de très gros efforts d'adaptation, souvent insurmontables pour de nombreux danseurs.
En effet, cette méthode Marseillaise fait appel à un pas de base simplifié pour le danseur et à de nombreuses figures chorégraphiques intéressantes mais non guidables, dans lesquelles un code, une entente préalable entre le danseur et la danseuse sont nécessaires.
Point de vue : Habitant Marseille et face à cette particularité locale, à l'époque d'Internet et des déplacements intercontinentaux, nous avons dû faire un choix.
Pour notre part nous préférons enseigner le Be-Bop / Rock dans le style qui fait autorité en France et à l'étranger, ainsi nos élèves ne seront pas limités et pourront danser aussi bien à Marseille, Paris, Lyon, Londres, New York ou Tokio...
Pour ceux qui souhaitent danser dans le style local tel qu'il se pratique uniquement dans 2 ou trois discothèques de la région, STUDIO 2000 propose des stages accélérés de 6 heures en week-end, spécialement adaptés à ceux qui ont déjà des notions de cette danse et qui souhaitent apprendre le style et les figures typiques qui donnent au Be-Bop Marseillais sa caractérisation.